Raphael TINDANO, du Pôle Espoir à Cholet : les premiers pas vers le haut niveau 

Dans cette interview, Raphael TINDANO, ancien pensionnaire du Pôle Espoir la saison dernière, revient sur son parcours et partage son expérience de ces derniers mois riches en émotions. Entre sa campagne avec l’équipe de France U15 et son arrivée au centre de formation de Cholet, Raphael nous livre un témoignage sincère sur cette période charnière de sa jeune carrière. Il revient sur ses souvenirs au pôle, son adaptation en club professionnel et les leçons qu’il tire de cette transition vers le haut niveau.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué au Pôle Espoir ?

Ce qui m’a le plus marqué au pôle, je dirais que ce sont les liens créés avec le staff et les coéquipiers. Le pôle était comme une deuxième famille. Les liens tissés avec mes coéquipiers ont été très forts : ils sont devenus comme des frères sur qui je peux compter à tout moment. Nous avons vécu deux années intenses, remplies à la fois de bons et de mauvais moments, mais nous sommes toujours restés soudés.

Avec le staff, c’était aussi une véritable famille. Je savais que je pouvais compter sur eux quand ça n’allait pas, que ce soit pendant des périodes difficiles ou après des matchs compliqués le week-end. Ils ont toujours été là pour moi. Le staff m’a également beaucoup aidé dans mon choix de centre de formation. J’avais reçu beaucoup d’offres, j’étais perdu et je n’arrivais plus à me concentrer sur l’équipe, mais ils ont su m’accompagner, me conseiller et me remettre sur la bonne voie.

Quel est ton plus beau souvenir vécu au Pôle Espoir, celui qui t’a marqué et que tu garderas longtemps ?

Mon plus beau souvenir au pôle, c’est le moment où nous avons remporté le CIZ U15 (Camp Inter Zones U15). C’était notre premier vrai tournoi, et nous avons enfin pu mettre en pratique tout ce que nous avions appris et travaillé durant la première année. Ce moment a vraiment été exceptionnel pour nous tous.

Trois conseils concrets pour réussir tes années au Pôle Espoirs ?

Si je devais donner trois conseils concrets pour réussir ses années au pôle espoirs, je dirais :

  • Être toujours déterminé. Ce n’est pas parce qu’on performe ou qu’on n’est pas en difficulté qu’il faut se reposer sur ses acquis. Il y aura toujours quelqu’un, quelque part, qui travaillera dur et progressera pendant que vous vous reposez.
  • Être à l’écoute. Tous les conseils que les entraîneurs vous donnent à l’entraînement ou en match sont précieux. Il faut les écouter et surtout les appliquer. Cela vous fera progresser beaucoup plus vite que vous ne le pensez et vous aidera énormément pour les années à venir.
  • Avoir une bonne hygiène de vie. Faites attention à ce que vous mangez, dormez suffisamment, et prenez soin de votre corps. Cela vous évitera beaucoup de blessures évitables.
  • Ne pas sous-estimer la préparation physique. Elle est essentielle pour renforcer votre corps et être plus solide sur le terrain. Il faut la prendre très au sérieux, car si vous voulez réussir au pôle ou même faire une carrière, votre corps est votre principal outil de travail.

Comment s’est passée ta première semaine à Cholet ?

Pour ma part, ma première semaine à Cholet s’est très bien passée. J’ai été très bien accueilli par les joueurs ainsi que par l’ensemble du staff. Le premier entraînement était surtout consacré aux mesures, aux tests physiques, etc., un peu comme au pôle, mais de manière plus poussée.

Lors de mes premières séances de basket, j’ai été intégré au groupe des joueurs U21 Espoirs. En termes d’intensité, je n’ai pas été particulièrement en difficulté, car j’ai beaucoup travaillé cet été, aussi bien avec l’équipe de France U15 que de mon côté. En revanche, c’était davantage un défi sur le plan physique : j’ai toujours fait partie des plus grands en taille, mais au niveau du développement musculaire et de la force, j’étais un peu en retard.

Il a aussi fallu que j’assimile rapidement toutes les informations : les systèmes de jeu, les plans, les consignes pour bien m’adapter au fonctionnement de l’équipe.

@choletbasket

Qu’est-ce qui change le plus en arrivant en centre de formation ?

Ce qui change le plus en arrivant en centre de formation, je dirais que c’est le rythme et l’autonomie. Dès qu’on termine les cours, on enchaîne directement avec la musculation, puis l’entraînement, et au final, il ne reste plus beaucoup de temps pour soi.

L’autonomie aussi est un point très important, car en centre de formation, il y a beaucoup de concurrence. Personne ne sera là pour te pousser si tu manques de motivation ou si tu te relâches. Chacun est là avec un objectif précis, et si tu n’es pas autonome dans ton travail et ta motivation, quelqu’un d’autre prendra rapidement ta place.

À quoi ressemble une journée type ?

Une journée type se résume ainsi :

  • Réveil à 6h45
  • Départ pour le lycée à 7h15
  • Cours de 8h à 16h45
  • Séance de musculation de 17h15 à 18h45
  • Entraînement de basket de 18h45 à 20h15
  • Dîner à 20h30

Combien de séances terrain/muscu par semaine ? Durée et contenu en moyenne ?

Nous effectuons entre 6 et 7 séances de basket par semaine, dont 2 à 3 séances individuelles et 4 à 5 séances collectives.
En première année, nous avons également 4 séances de musculation, dont une spécifiquement axée sur la mobilité.

Les séances individuelles durent environ 1h à 1h30, les séances collectives 1h30 à 1h45, et les séances de musculation durent en général 1h à 1h15.

Qui t’entoure au quotidien ?

Les personnes qui m’entourent au quotidien sont le préparateur physique, le coach U18 et le coach Espoirs.
Au niveau scolaire, il n’y a pas vraiment de suivi direct : c’est surtout une question d’autonomie, comme je l’ai déjà mentionné. Cependant, si je rencontre des difficultés, je peux demander de l’aide aux élèves de première ou de terminale, ou bien solliciter un accompagnement personnalisé auprès du lycée ou du responsable du centre.

Raconte nous ton été en Bleu : sélection, stage, matches marquants, tournoi ...

Mon été en équipe de France a commencé par un premier stage à Vittel. Il réunissait les 20 joueurs pré-sélectionnés. Durant ce stage, nous avons enchaîné plusieurs entraînements intensifs : un le matin et un autre l’après-midi , ainsi que trois matchs de préparation contre l’Allemagne U15.

Le deuxième stage s’est déroulé à Voiron, avec cette fois 15 joueurs. C’était dans la même dynamique que le premier, mais nous avons disputé un match de préparation contre les U18 France de Lyonso.
À la fin de ce deuxième stage, trois joueurs ont été écartés, et le Tournoi de l’Amitié a débuté dès le lendemain.

Pour ma part, le tournoi de l’Amitié s’est très bien passé : j’ai été dominant et impactant, et nous avons terminé troisièmes. Le match qui m’a le plus marqué a été celui contre l’Espagne. Même si nous avons perdu, c’était un match intense et physique. Une rencontre France–Espagne, c’est toujours incroyable à vivre, surtout au niveau de l’atmosphère, je souhaite à un maximum de personnes de pouvoir vivre une telle expérience.

Trois jours plus tard, nous sommes partis en Macédoine pour participer au FOJE (Festival Olympique de la Jeunesse Européenne), en étant la seule équipe U15 de la compétition parmi des équipes U16. Ce tournoi nous a beaucoup apporté : il nous a permis d’augmenter notre niveau de jeu, d’intensité et de dureté, notamment en nous imposant contre des équipes qui allaient participer à l’Euro U16.

Nous avons terminé deuxièmes de ces Jeux Olympiques, ce qui est une très belle performance, surtout avec un style de jeu plus intensif et collectif que lors du Tournoi de l’Amitié.
Pour ma part, ce tournoi s’est également très bien passé : je n’ai pas rencontré de grandes difficultés, mais le défi physique m’a poussé à élever mon niveau et à devenir plus dur dans les contacts.

Ce que tu as appris en EDF U15 que tu veux ramener au quotidien à Cholet ?

Ce serait ma dureté et ma détermination à chaque instant, ainsi que l’intensité que j’ai mise dans le jeu, qui était vraiment à un haut niveau.

Merci à Raphael  d’avoir pris le temps de partager son expérience et ses impressions sur ses débuts au centre de formation et en équipe de France U15. Nous lui souhaitons une très bonne saison à Cholet et beaucoup de réussite pour la suite de son parcours.

Rédigée par Marion Rathery

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